Nos croyances avant / après.

La question de l'enseignement de la créativité était, pour moi,
intimement liée à l'analyse du cerveau humain. J'ai d'abord pensé que
ce serait auprès des médecins, des neurologues, des cognitivistes et des psychiatres que l'on obtiendrait des réponses. Puis je me suis aperçu que l'exercice de la controverse n'était pas tant de trouver des réponses, mais de mettre en forme et de donner à lire la diversité du débat dans son état actuel. De fait, la controverse est complexe et n'invoque pas uniquement le champs des sciences physiques. Elle relève aussi et surtout des champs politique et économique.

Nikita

La créativité était pour moi un mécanisme de survie. Comme les pattes d'un animal sont formées pour une course de prédateur, l'homme possède un esprit pour créer des choses de manière à survivre.
La créativité est propre à l'humanité, et c'est pour cela qu'elle doit se démocratiser. Ce constat n'a pas changé. "Enseigner" n'est certainement pas le bon mot : dans le fait d'enseigner il y a un cadre alors que la créativité est un moyen de se libérer. On voit bien dans la partie "Standardisation de l'enseignement" que beaucoup de gens veulent enseigner mais qu'il existe de nombreuses contraintes : comment
évaluer la créativité ? Comment l'examiner ? je pense que la question
du modèle se pose toujours et que la controverse se trouve ici.

Yee Hsien

Etant dans un milieu qu'on appelle créatif, j'avais une vision de la créativité plutôt restreinte, propre à ce que je connaissais, à ce que je faisais. Pour moi elle était liée à une certaine forme d'éducation et se développait selon plusieurs facteurs : les rencontres, l'école, ce que l'on voit un jour, ce que l'on a entendu, etc. Pour ce qui était de l'enseigner, je n'avais pas vraiment d'avis, puisque plongée dans un domaine où la créativité est travaillée en permanence, j'avais du mal a prendre du recul. Après ce travail, on a pu remarquer l'importance du vocabulaire dans cette controverse qui nous amène à une seconde controverse, plus précise, plus politique, à propos du modèle pédagogique à suivre pour enseigner, transmettre un savoir.

Roxane

Nous dirions que le sujet de la controverse est réellement un débat actuel, qui restera surement flou et sans réponse pendant encore une longue période. Les multiples acteurs, de catégories socio-professionnelles différentes, s'opposent autant sur des questions philosophiques et sociologiques que politiques et économiques. Le débat est donc situé dans plusieurs domaines, influant tous sur l'éducation, l'enseignement, la transmission.

Les discours se trouvent malgré tout, soit dans le constat de ce qu'il se passe aujourd'hui dans les écoles, soit dans l'expérimentation de nouveaux programmes. On peut alors dire que la créativité (ce mot apparu dans le dictionnaire français seulement en 1970) se démocratise et devient un sujet quasi existentiel pour l'Homme d'aujourd'hui. La controverse s'alimente de jour en jour, et les éléments de réponse sont certainement en attente, en train d'émerger des tentatives lancées il y a quelques années avec les nouvelles écoles de la créativité, les réformes politiques, les réunions de créativité, etc..

Les élèves de demain seront-ils plus créatifs ?

Conclusion